L’appareil de la société d’Etat Comac, concurrent annoncé de l’A320neo et du 737 MAX, a enfin effectué un vol commercial, dimanche. Mais les retards et les besoins en composants étrangers vont compliquer sa tâche et l’ambition de la Chine de réduire sa dépendance à Airbus et Boeing. Le vol Shanghaï-Pékin était réservé à des passagers triés sur le volet (impossible d’acheter un billet pour ce vol), qui ont reçu une carte d’embarquement spéciale, rouge comme le drapeau chinois, et un repas de luxe. Un timbre commémoratif a même été imprimé pour l’occasion.

Basée à Shanghaï, la compagnie a reçu son premier C919, un appareil de 164 places, en décembre 2022, avant d’entamer les cent heures de vols d’essai à vide encore nécessaires à chaque compagnie pour obtenir le droit de faire voler l’appareil. Mais si ce vol est un moment historique pour le projet chinois de développer un avionneur domestique, l’objectif de rivaliser avec le duopole Boeing-Airbus est encore loin. Le nom du C919, appareil construit par une autre entreprise d’Etat, Comac, était censé lui porter chance : en mandarin, neuf se prononce « jiu », comme « long » ou « éternel ». Une façon de souhaiter longue vie au programme.

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