La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Eléonore Yayi Ladékan a rencontré les promoteurs des écoles privés d’enseignement supérieur au Bénin pour une séance de travail le 13 mai dernier.
Au menu de cette rencontre, les différends entre le ministère et les EPES notamment les réformes dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur qui semblent pénaliser les promoteurs. C’est Issaka Youssao Abdou Karim, directeur général de l’enseignement supérieur qui a présenté la situation des EPES et les avancées dans les réformes. Tout en remerciant madame la ministre qui a fait de cette année l’année des EPES, le directeur souligne que « après cette rencontre plusieurs activités sont prévues pour la suite de ma séance de travail. Votre présence témoigne de l’importance que vous avez à l’enseignement supérieur. Les contacts ont été gardés grâce aux recommandations du ministre ». Il fait savoir que « plusieurs activités ont été menées sous le leadership de la ministre régularisation des EPES par la prise d’arrêtés de création, de nouvelles filières, 89 arrêté ont été pris pour la création de 2021 à 2023 ». Issaka Youssao Abdou Karim regrette de voir que « Certains promoteurs utilisent des documents irréguliers pour la création de nouvelles filières, ces documents déjà périmés ». La DGES a invité les EPES à déposer les dossiers pour bénéficier des autorisations. Abordant le mécanisme de contrôle des soutenances, il reconnait que cela comporte quelques insuffisances. « Trois notes ont été prises pour y remédier et seront expérimentées ». Pour ce qui concerne les dossiers d’autorisation, « la ministre a mis en place un comité ad-hoc pour traiter les dossiers ». 891 dossiers ont reçu un avis favorable et 1959 dossiers non valides. Pour les attestations d’autorisation d’enseigner, elles n’ont pas été délivrées depuis 2018. Il a fait aussi cas du conseil scientifique et son rôle. « Le conseil scientifique est chargée d’évaluer les besoins en enseignement et procédé au recrutement, étudier les questions relatives à l’équivalence des diplômes. Valider le projet de budget des EPES, approuver les demandes de départ de formation… »
Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Eléonore Yayi Ladékan explique que « Nous avons enregistré beaucoup d’inquiétudes, c’est pour cela j’ai déclaré cette année l’année des EPES ». A l’en croire, « Il faut décliner un certain nombre d’actions, vous rassurer que vous n’êtes pas oublié et que dans notre mission, il y a bel et bien le privé que le public, partager avec vous un certain nombre d’actions, nous avons initié un certain nombre de réformes au niveau de l’enseignement public et à chaque fois, il y a des réformes certains ne comprennent pas et tendent à résister avec de suivre, comment la régulation se fait au niveau des trois ordres d’enseignement. Comment insérer les apprenants avec l’évolution du marché ».
Madame Ladékan dira que « Nous devons accompagner les privés pour que la main dans la main nous puissions évoluer. Il est question de vous donner ces informations et avoir le retour de vous ». La dernière raison souligne la ministre « c’est vous écoutez par rapport à vos inquiétudes sur l’accompagnement de l’état, l’homologation…Il est question de voir les textes, est-ce qu’on a les même compréhensions, sont-elles caducs … ». Elle précise que c’est important de « vous écouter et organiser la descente sur le terrain. Au niveau du public c’est 4 universités et c’est plus facile de les regrouper et échanger. Ce n’est pas le cas au niveau des EPES ». Ainsi, « Il est question de voir le problème de ces EPES qui n’ont pas bougé et les sortir s’ils n’ont pas la volonté de bouger. Nous allons entendre vos préoccupations ». Elle insiste sur le fait que la descente sur le terrain se fera autour des thématiques.
Plusieurs réactions au niveau des promoteurs ont montré le travail qui se fait mais aussi leur peine en tant que partenaire du ministère. « Depuis 4 ans nous avons des progrès mais nous nous plaignons de l’écart grand qu’il a eu entre mes EPES et les autorités. Nous allons faire le grand rôle de notre côté  pour que le désordre qu’on observe puisse être réglé pour que la police ne vienne plus fermer les établissements. Nous souhaitons marquer votre passage et votre histoire. Nous sommes peinés de dire que les textes de 2008 ne sont pas gérable », dira un promoteur. « Je ne suis pas d’avis qu’on arrête les examens nationaux. Nous avons l’obligation de redorer le blason », souligne celui-ci. « J’ai été très heureux de la rencontre et le point qui a été fait. Nous devons nous en féliciter des avancées »dira Charles Kouphin. A l’entendre, «  Nous avons des difficultés qui sont nées des réformes qui ont relégué les EPES comme acteur peu attractifs. Les étudiants sont obligés d’aller à l’extérieur poursuivre les formations. Nos EPES sont désertés et nous n’avons pas d’effectif pour rentabiliser. Aujourd’hui nous sommes la cible de toutes les administrations fiscales et sociales ».
L’honorable Aké Natondé reconnait que « Depuis l’arrivée, de madame Ladékan, il y a un certain apaisement. Il y a avait une guerre entre le ministère et les EPES mais vous avez géré ça ». Pour l’honorable Aké, « les EPES ne sont pas gérés par des saints. A chaque rencontre nous essayons de nous parler pour ne pas tomber dans des problèmes avec le public ». « Nous avons constaté que l’informel est là et les autorités ne font rien. L’informel est là et il faut régler. Celui qui a l’autorisation d’ouvrir à Cotonou, il va ouvrir à Parakou, Natitingou etc…,il faut régler ».
Il faut dire que plusieurs promoteurs ont abordé le problème de redressement fiscal et social. Ils s’insurgent sur le fait que la CNSS demande de déclarer les vacataires avec un redressement qui tend à plomber les EPES

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