Le référendum constitutionnel au Mali a pu être organisé dans certaines parties du pays malgré la menace djihadiste et les désaccords politiques. Environ 8,4 millions de Maliens étaient appelés à voter pour ou contre le nouveau projet de Constitution proposé par la junte au pouvoir depuis 2020. Ce texte vise à renforcer les pouvoirs du président, mais il est contesté par une opposition diverse, notamment par des organisations religieuses qui s’opposent au maintien de la laïcité de l’État. Les résultats du référendum sont attendus dans les 72 heures.
Les électeurs dans les régions du nord du Mali ont été empêchés de participer au référendum constitutionnel par les groupes armés. Kidal, une ville stratégique, a été particulièrement touchée par ces blocages. Malgré cela, le chef de la junte a exprimé sa confiance envers le référendum, affirmant qu’il ouvrira la voie à un Mali nouveau et plus fort, axé sur le bien-être de sa population.
Ces nouvelles révèlent les difficultés rencontrées lors des élections législatives au Mali. Les mouvements rebelles qui ont signé un accord de paix avec le gouvernement en 2015 ont refusé de permettre l’acheminement du matériel électoral, car ils estiment que le projet de consultation ne respecte pas cet accord. De plus, l’insécurité persistante dans certaines régions a également entravé le bon déroulement du processus électoral. Des bureaux de vote n’ont pas pu fonctionner en raison de l’insécurité, tandis que d’autres ont été transférés vers des zones plus sûres. Une attaque terroriste a également perturbé le vote dans une zone du centre du pays. Ces incidents soulignent les défis auxquels le Mali est confronté pour organiser des élections pacifiques et démocratiques dans un contexte de violence et d’instabilité.