La Gambie rapatrie près de 300 migrants, la moitié échoués en Libye.
Des migrants illégaux assis après l’interception de leur bateau par les autorités libyennes en Méditerranée, à quelque 60 km à l’est de Tripoli, en Libye, le 20 octobre 2022.
La Gambie a annoncé dimanche avoir rapatrié fin juin et début juillet près de 300 de ses ressortissants interceptés sur la route de l’exil, dont plus de la moitié étaient bloqués en Libye.
Selon Africanews, entre le 21 juin et le 4 juillet, Banjul a rapatrié 140 Gambiens interceptés par le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc à bord de trois bateaux transportant des migrants originaires d’Afrique de l’Ouest, a précisé une porte-parole du ministère gambien des Affaires étrangères.
Au total, 231 Gambiens se trouvaient dans ces embarcations, mais certains ont fui avant leur rapatriement, selon le ministère. D’autre part, 156 Gambiens ont été évacués le 24 juin de Libye où ils étaient bloqués.
En Tunisie, des centaines de migrants originaires d’Afrique subsaharienne se trouvent en situation très précaire dans une zone désertique du sud du pays, près de la frontière libyenne, après avoir été chassés ces derniers jours de la ville de Sfax (centre-est) sur fond de vives tensions avec la population locale qui réclamait leur départ, selon des témoignages recueillis par l’AFP. Jeudi, l’ONG de défense des droits humains, Human Rights Watch (HRW), a accusé la Tunisie de les y avoir déplacés depuis le 2 juillet.
« Au vu des vidéos dérangeantes de migrants en Tunisie qui circulent sur les réseaux sociaux, le ministère des Affaires étrangères travaille attentivement à authentifier leur nombre et nationalités dans le cadre de procédures d’évacuation », a précisé à ce sujet le ministère gambien dans un communiqué.